Le cloud computing permet de “consommer” des ressources informatiques différemment, ce qui offre à l’entreprise des alternatives intéressantes.
Arbitrer entre un service de cloud public et un cloud privé est une décision importante pour une entreprise, mais les deux ne sont pas incompatibles.
Les services de cloud computing sont très nombreux et surtout très variés.
Pour s’y retrouver, on a pris l’habitude de classer les services de cloud computing selon deux types de modèles :
- les modèles de déploiement, qui se réfèrent à la localisation et à la gestion des infrastructures de cloud computing. Ils indiquent où la solution de cloud se situe et pour quel objectif. Les principaux modèles de déploiement sont public et privé.
- les modèles de services décrivent les différentes catégories de services accessibles depuis une plate-forme de cloud computing. Autrement dit, ce sont les types de services que le fournisseur est capable de proposer. Les plus connus sont le SaaS, le PaaS et le IaaS.
Le cloud public
Un fournisseur de cloud computing public propose ses services à tous ses clients depuis Internet.
Dans ce modèle de déploiement, les fournisseurs gèrent les ressources, comme les applications et le stockage. Celles-ci sont accessibles au plus grand nombre depuis Internet.
Attention, “public” ne veut pas dire “gratuit” !
Cela ne veut pas non plus dire que les données sont “publiques” et donc accessibles par n’importe qui.
Les fournisseurs mettent en place leurs propres mécanismes de sécurité pour garantir la confidentialité des données ainsi que des droits d’accès.
Le gros avantage des services publics de cloud computing est le coût raisonnable de mise en œuvre.
En effet, tous les coûts de déploiement initial (matériel, applications, réseau) sont pris en charge par le fournisseur, qui les répartit sur plusieurs clients.
L’autre grand avantage est l’élasticité du service, c’est-à-dire la possibilité de faire évoluer les ressources informatiques en temps réel.
Cela permet d’éliminer les coûts associés à des ressources inutilisées et de payer uniquement pour les ressources consommées.
Le risque est alors de ne pas mesurer sa consommation : à l’image d’un contrat d’électricité, si vous surconsommez, la facture risque d’être salée !
Avantages d’un cloud public
- Rapide et peu coûteux à déployer
- S’adapte immédiatement à l’augmentation des besoins
Inconvénient d’un cloud public
- Le coût est proportionnel à l’utilisation : attention à la surconsommation !
Le cloud privé
Un cloud computing privé fournit des services à un seul client ou à une seule organisation, et il est géré uniquement dans ce but.
Le service peut être administré par l’organisation elle-même ou par un fournisseur externe.
Etant privé, ce modèle de Cloud est naturellement moins vulnérable aux problèmes de sécurité ou de capacité du réseau, comparativement aux failles qu’un service public pourrait rencontrer.
De plus, un Cloud privé permet aux fournisseurs et aux clients de mieux contrôler leur infrastructure.
L’accès aux services et aux réseaux étant restreint, cela contribue au renforcement de la sécurité et de la résilience.
Les entreprises s’appuient beaucoup sur les cloud privés pour
faire face à des pics de consommation et de charges ponctuels.
Par exemple, de nombreux sites de vente en ligne sont très sollicités en fin d’année en raison des achats de Noël.
Pendant cette surcharge d’activité, chaque département de l’entreprise doit pouvoir s’appuyer sur des ressources disponibles immédiatement et parfaitement paramétrées selon ses besoins spécifiques.
Le cloud privé répond à cette problématique.
Avantages d’un cloud privé
- Contrôle complet sur les données
- Contrôle complet sur l’infrastructure
Inconvénient d’un cloud privé
- Coût d’installation élevé
Et le cloud hybride ?
Comme son nom l’indique, il s’agit tout simplement d’un mélange de Cloud privé et public. Pour une entreprise aux besoins complexes, cela revient à emprunter le meilleur des deux mondes.
Selon une récente
étude du cabinet Markess, les deux tiers des systèmes comprenant du cloud sont interconnectés soit avec d’autres clouds, soit avec des environnements on premise. En 2017, dans deux ans, c’est près de neuf systèmes au moins partiellement cloudifiés sur dix qui seront dans ce cas.
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise solution : choisir entre Cloud privé, public et hybride dépend de la stratégie de votre organisation. Il faut s’interroger sur vos besoins, et soigneusement mesurer et suivre sa consommation réelle pour arbitrer.