Parmi tous les modèles de
Cloud Computing, l’Infrastructure as a Service (IaaS) est celui qui a le plus le vent en poupe, avec un taux de croissance de 47% (source cabinet de recherche Synergy Group). On assiste à une croissance exponentielle des leaders du marché comme Amazon (AWS), Microsoft (Azure) et Google. Le niveau de maturité des entreprises quand à la
location d’infrastructure hébergée augmente. Les avantages sont nombreux : investissement initial moindre, flexibilité sur le contrat d’hébergement et sur les évolutions matérielles ; tout cela séduit les entreprises qui ont besoin d’agilité. Le marché du
Cloud Computing foisonne de termes techniques et d’anglicismes, ce qui entraine beaucoup de confusion : par exemple entre
la notion de Cloud privé et l’IaaS.
L’Infrastructure as a Service
Le cabinet Gartner définit l’IaaS comme “un service standardisé dans lequel des ressources d’infrastructure informatique, de stockage et de réseau sont détenues par un hébergeur, lequel met ces ressources à disposition de ses clients à la demande”.
Le service IaaS repose généralement sur le modèle du Cloud public
C’est le cas des 3 grands leaders du marché de l’IaaS : Amazon avec son service AWS, Microsoft et Azure, et enfin Google. La spécificité du Cloud public est de proposer la même infrastructure à l’ensemble des clients. Cela ne veut pas dire que les données sont “publiques” et donc accessibles par n’importe qui : les fournisseurs mettent en place leurs propres mécanismes de sécurité pour garantir la confidentialité des données ainsi que des droits d’accès. Les
avantages du Cloud public sont le
coût,
l’infrastructure étant mutualisée, et
l’élasticité du service : c’est-à-dire la possibilité de faire évoluer les ressources informatiques en temps réel.
Un service généralement limité à l’infrastructure
Le prestataire s’engage à mettre à disposition une
infrastructure à la demande. L’entreprise client établit ses besoins d’infrastructure et reçoit une tarification adaptée, assortie ou non d’une période d’engagement. Il est très rare que l’hébergeur propose l’accompagnement sur la migration vers le Cloud, et encore moins l’infogérance.
L’IaaS est un service adapté pour les entreprises qui disposent d’une DSI
capable de gérer la migration et la maintenance d’une infrastructure hébergée. De plus, ce service n’étant par nature pas “privé” (l’infrastructure reposant sur le Cloud public et mutualisée), rare sont les entreprises qui y hébergent l’ensemble de leur système d’information. Le Cloud privé à l’inverse est une infrastructure par définition 100% privée, dont l’entreprise est propriétaire et sur laquelle elle a une complète maîtrise.
Le Cloud privé
Le Cloud privé est une infrastructure entièrement contrôlée par l’entreprise et réservée à son seul usage.
Une solution qui confère à l’entreprise la maîtrise de l’hébergement
Qu’il s’agisse d’un cloud privé interne hébergé dans les locaux de l’entreprise, ou externe, l’
hébergement est confié à un prestataire tiers, l’entreprise maîtrise l’hébergement.
C’est une donnée importante, notamment à la lumière des changements liés à la réglementation sur la protection des données, le fameux RGPD et la question du Patriot Act.
De plus l’entreprise peut décider de faire appel à un tiers spécialisé lorsqu’il y a des conditions d
’hébergement spécifiques, par exemple les données de santé.
Le Cloud privé permet de mieux maîtriser les dépenses d’infrastructure
De manière générale, le
Cloud Computing permet d’
ajuster au plus près la “consommation” de ressources informatiques de l’entreprise, et de la faire évoluer lorsque c’est nécessaire. Cette consommation “à la demande” permet une plus grande flexibilité à l’entreprise et facilite considérablement les investissements.
Cette flexibilité peut devenir un défaut dans le cas d’un Cloud public : l’élasticité de la consommation peut vite coûter cher à l’entreprise ! Pour prendre une image, c’est un peu comme le forfait “data” de votre smartphone : très pratique, mais si vous ne n’y prenez pas garde la facture peut devenir salée… Le Cloud privé, qu’il soit interne ou hébergé, permet de
mieux cadrer les besoins en infrastructure et évite les mauvaises surprises. Le Cloud privé et l’IaaS sont deux notions qui s’entrecoupent. Si l’on devait résumer, le Cloud privé n’est pas forcément de l’IaaS et inversement. Il faut apprendre à distinguer les deux pour faire appel aux services les plus adaptés: cela fait partie des points que l’on aborde dans notre livre blanc ci-dessous :
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